LE JUSTE RETOUR DES CHOSES
Une fois n’est pas coutume
Chiens, chats, grenouilles, hérissons et mouchettes écrabouillés chaque jour par des bolides roulant à tombeau ouvert, il était bien temps que l’on se décide à dédier une sculpture à la mémoire des bestioles victimes des violences routières !
De nombreuses municipalités ont érigé des monuments honorant les animaux qui ont participé à l’effort de guerre : chevaux, chiens et pigeons ont souvent aidé les armées à défendre la patrie. Grâce leur soit rendue. Mais il n’y a rien, dans l’espace public, qui honore le souvenir de ceux qui se sont bêtement fait écraser par un chauffard, en temps de paix !
Cela dit, il n’existe aucune plaque ou objet urbain mentionnant l’identité des êtres humains fauchés de pareille manière. Mais à ce rythme-là, il faudrait en prévoir aussi pour les victimes de féminicides, les enfants abusés, les petites vieilles détroussées ou les petits épargnants spoliés par les requins de la finance.
Tout reste à faire, mais ceci est un premier pas. Puisse-t-il rendre les animaux plus prudents lorsqu’ils traversent la chaussée, car une voiture écrasée par un chat, ça n’arrive pas non plus si souvent que ça. Il faut bien l’avouer.