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VINGT ÉTAPES POUR UN BRONZE

ÉTAPE N°1 :
L’IDEE ET LES CROQUIS

Une image, c’est d’abord une idée qui jaillit dans ma tête, et l’envie de transformer la scène en sculpture commence obligatoirement par une série de dessins, histoire de m’imaginer l’objet en volume, vu de tous les côtés…

ÉTAPE N°2 :
LE FIL DE FER

Fort de mes croquis, je m’amuse à réaliser la sculpture en petit et en fil de fer.

C’est ce que j’appellerais « le croquis du sculpteur » : une sorte d’ébauche en 3D qui me permettra d’évaluer les lignes de force et l’équilibre de la future sculpture.

Lorsque l’objet final doit faire 50 cm, on ne prend pas de grands risques, mais s’il doit devenir un objet de 2 mètres de haut, présenté sur la voie publique, il y intérêt à ne pas se planter déjà à la deuxième étape.

ÉTAPE N°3 :
LE MINI DARWI

Cette fois, je réalise une version en pâte à modeler Darwi, toujours au format « mini », histoire de donner du corps et de la chair à mon fil de fer. Ce modèle brut me permettra de regarder Le Chat de tous les côtés avant d’attaquer la sculpture définitive.

À ce stade, je n’ai besoin de préciser ni les mains, ni les doigts, ni les lunettes. Ça, je sais faire. Ce qu’il me faut, c’est comprendre la masse, les proportions et le mouvement.

ÉTAPE N°4 :
LE SQUELETTE EN ACIER

Sur base de la figurine en fil de fer et de mes croquis, François Deboucq et son équipe vont souder un « squelette » en barres d’acier qui fera office d’ossature de la sculpture.

La terre glaise que j’utiliserai pour modeler Le Chat finira par peser plusieurs dizaines de kilos sur le modèle final. Sans ce squelette d’acier, la terre s’affaisserait sous son propre poids. Ce serait pareil pour nous, êtres humains : nous serions des sortes de méduses si nous n’étions pas soutenus par cette structure osseuse faisant de nous des vertébrés.

Pour Le Chat, c’est pareil et je lui ajouterai « ses muscles et sa graisse » dans la prochaine étape…

 

ÉTAPE N°5 :
MODELAGE ET FINITION

Voici l’étape décisive : Le Chat va prendre vie. En ajoutant de la terre glaise (argile) au squelette, dans un premier temps (de façon un peu grossière), je sors peu à peu une tête, un nez, un bras. Il s’agit d’un des moments les plus jouissifs du procédé de création. Mon Chat apparaît sous mes doigts et semble exister pour de vrai.

Cette étape peut prendre quelques heures ou quelques jours selon la complexité du mouvement que je m’impose. Lorsque nous nous trouvons en phase de production intense, nous accomplissons ce travail à 4 mains, avec François Deboucq (que j’appelle «mon frère en sculpture»).

Et c’est toujours François qui accomplira l’extraordinaire travail de finition. Il a des mains en or et connait Le Chat comme sa poche. Et ce travail de précision demande du temps, de la patience et un vrai savoir-faire.